infantile


2022

peinture acrylique sur lin, fil, cintre, épingles, 153 x 128,5 cm

disponible

travail sélectionné pour représenter le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue à l’édition 2023 de l’intercollégial d’art visuel au Collège Rosemont.






Le lin n’est ni encadré, ni étiré sur un cadre de bois comme la convention le voudrait. J’ai fait ce choix pour rappeler que le sujet de l’œuvre ne devrait pas être romantisé. La toile est large, engouffrant le spectateur. La petite fille est seule et minuscule au milieu de cette toile, pour non-seulement faire respirer l’œuvre et diriger notre attention sur elle, mais aussi pour illustrer son sentiment de solitude face à la situation. Je veux que l’attention soit portée sur le message, la grossesse infantile imposée par le statut maintenant illégal de l’avortement aux États-Unis. Je veux choquer le spectateur, car les implications qui viennent avec ce changement sont horrifiques. Le cintre suspendu par des fils le reliant à l’entrejambe de la fillette vient ajouter une dimension à l’œuvre. En regardant légèrement plus bas, on découvre le résultat ultime du statut illégal de l’avortement en clinique : l’avortement maison.
Les teintes sombres de brun utilisés pour illustrer la fillette viennent non-seulement créer un contraste de clair-obscur avec l’arrière-plan uni du lin, mais aussi garder l’attention du spectateur sur le sujet de l’œuvre. Aussi, la couleur de peau de la petite fille n’est pas facilement attribuable à une identité en particulier, pour rappeler que le problème n’existe pas seulement à une seule population. Le cintre aussi possède une couleur claire, pour ne pas attirer l’attention immédiate du spectateur. Il reste presque caché sous ses yeux.