lolita from austria
2023
objets récupérés, pâte sculpt-it, papier de soie, dentelle, ruban, dimensions variables.
La première fois que j’ai vu le film Marie-Antoinette par Sofia Coppola, j’en suis tombée amoureuse. Ce film est tout simplement parfait à mes yeux. Il retrace la vie de la reine de France en se permettant d’énormes libertés artistiques. J’ai toujours vu des gens qui critique son personnage historique, qui la blâme pour tous les malheurs causés au pays à cette époque. Ce film veut alors illustrer sa partie adolescente, la certaine immaturité dont elle faisait preuve, et ce, sans le vouloir. Car ce que le film rappelle aux spectateurs, c’est que Marie-Antoinette ainsi que son mari étaient extrêmement jeunes lors de leur règne. Elle avait seulement quatorze ans quand elle a marié Louis, qui lui en avait quinze. Ils n’avaient même pas vingt ans quand ils sont tous deux devenus souverains. Le film illustre la vivacité d’une adolescente gâtée-pourrie et qui croule simultanément sous les grandes responsabilités royales. Je veux
illustrer ce concept. Le projet entre en quelque sorte dans ma recherche artistique sur l’expérience féminine. Les éléments du
personnage historique et sa relation avec la jeunesse féminine ainsi que l’esthétisme Rococo qui est typiquement délicat et féminin entrent dans un concept plus grand encore. Le message porté (relation entre la femme et la sexualité taboue) va toucher le public cible et lui permet de s’y identifier. J’illustre un
plaisir qui semble démesuré par l’abondance d’objets kitsch et de froufrous typiquement féminins, mais qui reste tout de même taboue. On semble admirer l’espace personnel de quelqu’un, on ne devrait pas voir ce qui y est présenté.
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